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Bernard Teboul, Love Scories et autres curiosités
11 juillet 2011

...


L’Administration

Supplique fiscale...

 

Mais avant de plonger dans les abysses
de notre chère bureaucratie,

respirez par les oreilles...

On se retrouve sur

"Mes chansons sur Myspace"?

 


 

Messieurs, et Mademoiselle O. Jonquille,

  La première fois que j’ai reçu une lettre de Mlle O. Jonquille, j’avoue avoir très mal réagi. Non que j’en veuille d’une quelconque manière à cette sans doute charmante personne, mais recevoir un courrier intimant de citer ses employeurs multiples quand on est sans emploi depuis plus d’un an a de quoi prodigieusement vous agacer… J’ai donc traité, je l’avoue, sans pourtant le moindre ressentiment, je puis vous l’assurer, pour la sus-nommée Mlle (Odile?) Jonquille, cette missive, émanant de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance des cadres, par un discret mépris. Et ce pour mille raisons, la première étant que je ne suis pas cadre… Je vous dispenserai donc des neuf cent quatre-vingt-dix-neuf autres !

            Envoi d’une lettre qui m’a tout l’air de s’être perdue, coups de téléphone répétés au service de Mlle (Odette?) Jonquille à qui je n’ai jamais eu, à ce jour, l’honneur, l’avantage ni le privilège d’adresser la parole, rien n’y fit ! Mlle (Ondine?) Jonquille insiste, Mlle (Olivia?) Jonquille s’obstine, Mlle (Octavie?) Jonquille s’entête, et me poursuit régulièrement de ses assiduités épistolaires, alors que je suis lecteur-correcteur dans la Presse et dans l’Édition, parfois secrétaire de rédaction, postes qui ne confèrent en aucun cas le statut de cadre !

           Si un employeur (parmi la multitude…) m’a déclaré en tant que cadre, il s’agit là d’une erreur, pour ne pas dire un faux, et je vous demande par la prochaine — je fais confiance à Mlle Jonquille (Orlane?) : il y aura certainement une prochaine ! — de bien vouloir me communiquer ses coordonnées — pas celles de Mlle Jonquille (Olga?), non, celles de l’employeur ! — afin que je puisse rétroactivement et sans plus tarder exiger l’augmentation due à « mon » statut.

            Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, O ! Mademoiselle, et vous, Messieurs, l’expression de mes plus administratives salutations.

 


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